Emeraude Nature - Manoir de Quincoubre - Emeraude Nature
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Edifice éclectique, néo-XVIIe de plan irrégulier composé d'un corps de bâtiment principal flanqué de deux pavillons rectangulaires à l'une des extrémités, et d'une annexe en rez-de-chaussée et couverte en terrasse à l'autre. Elévation à travées. La demeure possède un sous-sol, un rez-de-chaussée surélevé, un étage carré et un étage de comble...

Avant d'appartenir à M. Henri Marion, qui l'a acquis, de Mme Bodinier, née Boudrot, et dont la veuve, née de Boismenu, habite toujours au début du XXème siècle le château reconstruit, Quincoubre eut pour sieurs au XVIIème siècle trois Lédéan :

1° M. Jean Lédéan, décédé en 1595, époux de Lorande Agan, dame de la Pichonnais ;
2° M. André Lédéan, décédé en 1622, époux de Madeleine de la Villeadugo, puis de Jeanne Jourdan ;
3° Julien Lédéan, décédé en 1683, époux de Dlle. Anne Salmon.



Un rentier-chartrier de Saint-Sauveur de Dinan, conservé à la bibliothèque de la ville, contient le testament du premier Lédéan ci-dessus, dont voici le résumé : « Jean Lédéan, sieur de la Pichonnais, époux de Lorande Agan, sachant que toute personne, qui a prins vie, il faut la terminer par mort, qui certaine est, et ne sait-on l'heure d'icelle, afin de ne pas mourir intestat... veut 13 torches flambantes à la conduite de son corps et demande que, le jour de son service de 7ème et de l'an, il soit fait et bou langé, une mine de froment, en bon pain, qui soit départi et donné aux pauvres... Il laisse un boisseau de blé à l'Hôpital de Dinan, à chacun des couvents des Jacobins, des Cordeliers et des dames de Saincte-Dolive (Catherine Dolo) ou Clarisses, où sera transporté son obit, en cas d'inexécution à Saint-Sauveur. Il en fonde un aussi à Pleudihen, comprenant trois messes à notes, l'une du Saint-Esprit, l'autre de Notre-Dame, la troisième de Requiem, avec diacre, sous-diacre et nocturne des morts ».

Au XVIIIème siècle, le Clos-Fautrel, maison voisine de Quincoubre, vit mourir, en 1700, Françoise Boulleuc, dame d'écuyer Gilles du Breil, sieur du Tertre, et, en 1710, leur gendre, François de Gaudrion, marié en 1692 à Marguerite-Guyonne du Breil, laquelle en 1750 fit revendiquer par son fils Louis-Julien de Gaudrion un banc et des pierres tombales à l'église de Pleudihen (Pleudihen-sur-Rance).

Marguerite de Gaudrion, fille des précédents, 1703-1789, épousa en 1739 René Bernard-Ponthaye, secrétaire du roi à Dinan, issu sans doute de ce Ponthaye-Bernard, qui avait acquis la commission de receveur des fouages extraordinaires, de la capitation de la noblesse dans les paroisses de la campagne et des autres impositions extraordinaires de l'évêché de Dol, et à qui, pour une rente à lui aliénée, furent versées 2.000 livres par le trésorier des États de Bretagne, tenus à Dinan en 1717-1718.

René Bernard-Ponthaye, maire de Pleudihen (Pleudihen-sur-Rance) au début de la Révolution, avait, de sa mère, décédée l'année 1789, dû hériter le manoir de Quincoubre, qu'il laissa, en mourant en 1805, par testament, avec les trois quarts de sa fortune, à son domestique Armand Boudrot, Canadien réfugié à Pleudihen (Pleudihen-sur-Rance), et que ce dernier conserva, après un procès monstre, où figurèrent 35 témoins pour les héritiers naturels et 162 pour les légataires.

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