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Rhinolophus ferrumequinum, nommé Grand rhinolophe ou Grand rhinolophe fer à cheval, Grand fer à cheval ou encore Grand rhinolophe obscur, est une espèce de chauve-souris.
C’est, semble-t-il, le plus grand des rhinolophes européens. Il ne possède pas de tragus.
Taille : corps de 5,7 à 7 cm ; queue de 3,5 à 6,5 cm, Envergure : 35 à 40 cm, Poids : 17 à 30 g

Il chasse souvent à l’affût en se suspendant aux branches basses des arbres. Il repère ses proies en écoutant les bruits, puis les capture en l’air ou au sol. Le grand rhinolophe est sédentaire. Il ne se déplace qu’entre ses gîtes d’hibernation et d’estivage. Comme tous les rhinolophes, le grand rhinolophe émet les ultra-sons par le nez et non par la bouche comme les autres microchiroptères.

Alimentation : lépidoptère nocturne, coléoptère (hanneton), orthoptère (sauterelle, criquet).
Ultra-sons : 81-84 kHz. C.F. longue, puis F.M. court et abrupte.
Vol : faible hauteur (4 à 5 m).
Longévité : jusqu'à 30 ans
Reproduction : maturité sexuelle à 2-3 ans, 1 jeune par an, fin juin-début juillet.

Répartition : Europe, Asie.
Habitat hivernal : grottes, caves, mines (95 % d'hygrométrie), températures constantes et élevées.
Habitat estival : milieu bâti chaud (grenier, comble d'église, château).

Espèce protégée, le Grand rhinolophe est considéré comme une espèce vulnérable dans de nombreux pays européens. On constate en effet une diminution des effectifs et une contraction de son aire de répartition. Le rhinolophe fer-à-cheval est rendu vulnérable, comme les 4 autres espèces de chauve-souris européennes, par la dégradation de ses lieux de reproduction et par une nourriture moins abondante. L'espèce a ainsi disparu des Pays-Bas. Elle est fortement menacée aux marges de son aire de distribution : Belgique, Luxembourg, Allemagne, Suisse et Pologne. En France, les effectifs sont encore relativement importants, avec un effectif total connu approchant les 30 000 individus. Il faut néanmoins souligner l'existence de déséquilibres régionaux notables. En effet, les quatre régions de la façade atlantique (Poitou-Charentes, Pays de Loire, Bretagne et Aquitaine) accueillent, avec Midi-Pyrénées, 60 % des effectifs hivernaux. Les régions Centre, Bourgogne, Champagne-Ardenne, Franche-Comté et Lorraine conservent quant à elles localement des populations significatives (6 825 individus, soit 24 % de l'effectif total). En revanche, la situation de l'espèce est beaucoup plus précaire dans le nord du pays (l'espèce a presque disparu d'Alsace et totalement du département du Nord) ainsi que dans le quart sud-est du pays, avec respectivement 9 % et 7 % des effectifs hivernants. (les chiffres cités ci-dessus datent de 2002.)

Comme toutes les chauves-souris, cette espèce est adaptée à un environnement nocturne. Elle souffre d'une pollution lumineuse croissante.
Une étude a montré l'impact de l'éclairage direct des individus de cette espèce. L'étude portait sur des colonies de Rhinolophus ferrumequinum, Myotis emarginatus et Myotis oxygnathus vivant dans des bâtiments plus ou moins illuminés ou non éclairés, mais proches les uns des autres. Les chercheurs ont étudié et comparé les dates des naissances, la masse corporelle et la longueur de l'avant-bras de ces chauves-souris et ont constaté que l'éclairage artificiel retardait le développement des jeunes de ces espèces et qu'il pouvait parfois même anéantir toute une colonie. Les petits étaient significativement plus faibles dans les bâtiments illuminés. Les différences de longueur de l'avant-bras et de masse corporelle suggèrent qu'après l'accouchement, le taux de croissance des jeunes est plus faible pour les chauves-souris vivant dans les bâtiments illuminés.
Les chiroptéroologues continuent à inventorier les habitats propices à cette espèces, dont avec de nouveaux moyens tels que l'imagerie infrarouge

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