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Le Fulmar boréal (Fulmarus glacialis), aussi appelé Pétrel fulmar et fulmar glacial,  est une espèce d'oiseau marin appartenant à la famille des Procellariidae. Il est caractéristique des eaux froides de l'hémisphère Nord et est résolument hauturier en dehors de la saison de reproduction. Au cours du XXe siècle, il a connu une forte croissance de ses populations accompagnée d'une spectaculaire extension de son aire de distribution, essentiellement vers le sud.

Le Fulmar boréal a un aspect plus proche des goélands, avec lesquels il n'a pas de lien de parenté, qu'avec les autres pétrels.

Cet oiseau a le dos et les épaules présentant un aspect écailleux, gris. L'extrémité de l'aile est gris sombre, mais présente une tache localisée pâle. Le croupion et la queue sont d'un gris plus clair que le dos.
La tête, la gorge et le ventre sont blancs, le cou est épais et court. Le bec crochu présente les narines tubulaires caractéristiques des Procellariiformes. La partie du bec portant les narines est grise et l'extrémité est jaune. Une zone sombre précède et parfois entoure l'œil, qui est marron foncé. Les pattes palmées sont faibles ; cet oiseau a en effet beaucoup de mal à se tenir debout. Il existe des individus plus sombres, parfois presque entièrement gris, voire gris-brun. Bien que les mâles soient légèrement plus gros, il n'y a pas de dimorphisme sexuel chez cette espèce.

Il vit le plus souvent au large, dans les océans aux eaux froides de l'hémisphère Nord, mais on peut le voir près des baies ou des estuaires, ou près des sites de nidification, même en hiver. Lors de la saison de nidification, on le trouve sur les côtes rocheuses et les falaises côtières de l'Atlantique Nord.
Cet oiseau peut vivre de 20 à 30 ans, voire davantage. En Écosse, des Fulmars boréaux observés en 1951 nichaient encore en 1990, à un âge sans doute supérieur à 50 ans. Le record actuel constaté par baguage est de 43 ans et 10 mois, mais certains auteurs citent un âge record de 48 ans.

Une étude issue de l'université de Colombie Britannique a montré que 93 % des fulmars boréaux trouvés morts présentaient dans leur estomac des sacs en plastiques, ingérés par erreur (sans doute par confusion avec les méduses, qui sont une de leurs proies habituelles). Ils peuvent aussi être victimes des pollutions aux hydrocarbures.
Malgré cela, les populations de l'océan Atlantique ont connu une forte croissance depuis 250 ans, surtout dans les dernières décennies. Cet accroissement, bien qu'existant, est moins sensible dans le Pacifique.

Du fait de son importante aire de répartition (de 50 000 à 100 000 km²) et de cet accroissement de la population, l'UICN a classé cette espèce dans la catégorie LC (préoccupation mineure).
Le Fulmar boréal est par contre protégé par le Migratory Bird Treaty Act, comme de nombreuses espèces migratrices, et aussi par la Convention de Berne, qui a classé cette espèce en annexe III (espèce protégée) depuis 2002.
En Europe, en 2007, BirdLife International constate un accroissement de la population et considère cette espèce comme "sécurisée", de même que l'Agence européenne pour l'environnement.

Cette espèce était autrefois chassée pour en extraire de l'huile, utilisée dans les lampes ou dans la médecine traditionnelle.
Les oisillons étaient aussi capturés au moment où ils sont le plus gras pour être mangés.

Visitez l'album du Fulmar :

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source de base : Wikipedia soumis à évolution intéractive.
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