Première capitale du peuple gaulois des Coriosolites, cette cité fut volontairement évincée par les Romains au profit de Corseul, vers le Ier siècle de notre ère, avant de retrouver sous l'empire sa grandeur première, du fait de sa situation maritime. Son port correspondait au site de la cale Solidor, au pied de la tour, et une enceinte fortifiée entourait la ville au IVème siècle de notre ère. Des textes indiquent qu’elle était le siège d’une division militaire dirigée par un Praefectus Militum Martensis. La légion romaine dite de Mars y était casernée.
La ville sera donc occupée par les Romains qui freineront l'expansion de cette cité promise pourtant à un bel avenir en l'incendiant vers l'an 10, pour forcer ses habitants à émigrer vers Corseul. Alet disparut pour devenir Reginca (nom qui désigne aussi la Rance). Les constructions en pierre firent leur apparition.
La cité romaine d'Aleth était le centre d'une région agricole : plus de 500 établissements agricoles édifiés à l'époque romaine ont été identifiés dans un rayon de 35 kilomètres. Le petit village maritime devint une cité importante dotée d'une véritable enceinte fortifiée. Elle est en partie abandonnée pour Corseul à la fin du règne d'Auguste (14 ap. J.-C.) mais reprend de l'importance lorsque la crainte des Barbares pousse les Romains à dégarnir Corseul pour regrouper leurs troupes à Aleth. La cité devient la capitale de la civitas (du district) des Coriosolites pendant cent ans. Puis vers 370, les troupes cantonnées à Aleth quittent la ville pour assurer la défense des frontières orientales de l'Empire. Les Latins quittent la cité, les premiers Bretons débarquent. En 420, Aleth est toujours la capitale d'une civitas romaine mais l'administration romaine a déserté la ville.
Des pans du mur d'enceinte de l'ancien castellum romain épais d'un mètre cinquante d'épaisseur sont toujours visibles. Dans le port Solidor, les archéologues ont découvert, en 1973, les restes d'une station de pompage remontant à l'époque romaine qui permettait l'approvisionnement des bateaux en eau douce et qui comprenait une machinerie de 1 500 kg avec des pistons de bronze et soupapes de cuir ; elle alimentait sept canalisations qui, elles-mêmes, débouchaient sur des fontaines.
Vers 270 ou 280, dans un contexte général d'insécurité, les autorités fortifient le promontoire d'Alet. Un rempart de 3 à 4 mètres de hauteur est construit en suivant le contour des falaises, sur une longueur de 1 400 m. Le rempart est muni de tours carrées.
Des fortifications romaines, il ne subsiste de nos jours qu'un pan de mur faisant face à la ville intra-muros de Saint-Malo et certaines des fondations de l'enceinte de la tour Solidor.
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