À la suite de l'attaque anglaise de 1693, Vauban fait construire en 1696 quatre batteries et deux jetées. Une petite garnison de 130 hommes dont 80 canonniers s'y installent, opérant six canons.
En 1720, sur l'emplacement de l'ancien couvent sont construits des bâtiments pour mettre en quarantaine malades et marchandises suspectes avant leur débarquement à Saint-Malo pour faire face à l'épidémie de peste de Marseille. L'année suivante, les tapis et étoffes de 3 navires venant de contrées atteintes par la maladie y sont brûlés. Les navires eux sont coulés sur des hauts-fonds pour y être « éventés pendant plusieurs marées » avant leur renflouement.
En 1756, puis en 1758, les fortifications et l'armement de l'île sont renforcés. En avril 1779, la « légion Nassau », 1 500 hommes recrutés par le Prince de Nassau, y campe dans l'attente d'un débarquement sur Jersey, expédition qui finalement sera annulée.
En 1786, des batteries plus puissantes sont installées et pendant la Révolution, en 1792 à la veille de la guerre contre l'Angleterre, un corps de garde est installé mais il ne servira que pour la douane et l'octroi.
En 1832, l'île passe sous le contrôle de l'administration des domaines. Vont y être construit deux fortins rectangulaires avec pont levis pouvant abriter une centaine d'hommes.
En 1870, Cézembre sert de centre pour le tir au canon pour les mobiles bretons. Les fortifications de Vauban sont détruites. À la fin de ce siècle, en période de tension avec la Grande-Bretagne, l'île est à nouveau sérieusement fortifiée. En 1899, sauf autorisation de l'armée, il est interdit de débarquer sur l'île. L'armée française y effectuera certains essais militaires au début du XXe siècle.
Avant la Première Guerre mondiale, Cézembre devient temporairement un camp de discipline pour une centaine de soldats de l'armée coloniale et de la marine, sous la garde du 47e régiment d'infanterie. L'armée belge y installe à son tour pendant le conflit une compagnie disciplinaire, la Belgique étant alors envahie par les Allemands. L'oratoire Saint-Bredan est restauré par des disciplinaires pendant cette période.
Les abords rocheux de l'île sont le lieu de plusieurs naufrages dont celui, sur les rochers des Courtils, du SS Hilda, un vapeur britannique assurant régulièrement la liaison entre Southampton et le port malouin. Pris dans la nuit du 18 au 19 novembre 1905 dans une tempête de neige et un violent coup de vent, il coule aux abords de Cézembre. Le naufrage fera plus d'une centaine de victimes dont de nombreux saisonniers cultivateurs bretons rentrant chez eux.
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