Le moulin de Plouër est mentionné dès le 15e siècle (en 1480); il s'agit alors d'un bâtiment sommaire édifié en bois.
Il appartient à l'époque moderne à la famille de La Haye, seigneurs de Plouër. Il semble avoir été reconstruit en maçonnerie vers 1780. A cette époque et au début du 19e siècle, il appartient pour un tiers, à madame de Bizien qui en a hérité de son grand-père Jean Charles Pierre de La Haye, et pour les deux tiers restants à Auguste de Bizien et Jeanne de Robien, comme succession de Rosalie de La Haye de Plouër.
Détruite au cours de l'hiver de 1830, la digue du moulin de Plouër est reconstruite la même année avec autorisation de l'avancer de 50 m vers la rivière. La surface de l'étang est ainsi augmentée d'environ 75 ares.
Le 20 décembre 1835, Jean-Marie Burgot achète le moulin et l'étang. Par un contrat de vente daté du 2 avril 1879 passé chez Maître Lemée-Trébry, notaire à Plouër, Ernest Burgot (son fils) acquiert l'ensemble de la propriété comprenant le logement patronal.
Le 22 septembre 1880, celui-ci est autorisé à prolonger de 5, 50 m vers l'est sa maison, située sur le bord du chemin conduisant du moulin à la cale de Plouër.
En 1902, la minoterie est agrandie côté mer et E. Burgot fait réparer la digue afin d'empêcher l'enlèvement de la marne qui lui sert d'appui. La digue est formée d'enrochements jetés sur la vase et retenue par des pieux plantés dans la vase. La crête seule est maçonnée et formée de moellons posés sans mortier ; elle est percée de deux déversoirs et d'une écluse pour le remplissage.
A partir de 1926, la minoterie est exploitée par la famille Dibonnet et Gourga. En 1936 la capacité d'écrasement journalier de l'usine est de 130 q ; elle passe à 150 q trois ans plus tard. Le 15 décembre 1941, formation d'une société entre Emile Gourga fils et Romain Dibonnet fils inscrite sous la raison sociale Société du moulin de Plouër Dibonnet et Gourga fils.
Le 11 octobre 1947, Dibonnet fils laisse ses fonctions de cogérant à son père, avant que celui-ci ne cède ses parts le 12 décembre 1947. La société n'est plus gérée que par le fils Gourga. La minoterie cesse de fonctionner en 1970. Après avoir été occupé par un atelier de confection, le bâtiment, restauré, abrite actuellement des logements et un bureau d'études d'architectes. En 1480, le moulin de Plouër abrite deux roues à aubes.
En 1902, le moteur hydraulique se compose de deux turbines développant une force totale de 55 ch.
A partir de 1929, suite aux pluies torrentielles qui se sont abattues sur la région, le moulin est actionné par un moteur diesel.
En 1936, la force motrice est fournie par un moteur à gasoil, de type Ruston, qui développe 60 ch ; la minoterie est électrifiée par la suite.
En 1936, le matériel de mouture se compose de cinq broyeurs, six convertisseurs, deux plansichters, une bluterie centrifuge, deux bluteries rondes et une hexagonale. En 1939, la minoterie de Plouër emploie huit salariés.
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