Le moulin du Prat date en partie du XVe siècle
et a du être contemporain du château de la Bellière, c’est-à -dire du XIIIe siècle... cependant il se pourrait, que celui ci, soit encore plus ancien.
Le moulin du Prat dépendant du château de la Bellière était donc un moulin banal, c’est-à -dire que sur un territoire défini, "la banlieue", un certain nombre de sujets appelés "mouteaux", étaient astreints à venir moudre leurs céréales au moulin, en dehors de tout autre.
Le "salaire" du meunier était établi sous la forme d’une retenue appelée "droit de moute" correspondant généralement au 1/16ème du poids de grain.
À partir de la fin du XIXe siècle la lente agonie du Prat a commencé. Les dernières meules entraînées par la roue intérieure ont cessé de tourner dans les années 1920, et les locataires (non-meuniers), qui ont résidé ensuite dans ces bâtiments l’ont peu à peu déserté en raison de son isolement dans cette étroite vallée. Le moulin a conservé ses toitures jusque dans l’après-guerre 39/45 mais, petit à petit, des trous sont apparus accélérant le processus inexorable de dégradation. Les derniers mécanismes ont été "récupérés" par un ferrailleur dans les années 1950. Les poutres, planchers et escaliers ont servi à faire du feu à quelque vagabond de passage.
En 1994, la commune de La Vicomté sur Rance décide d’acquérir le site du Moulin du Prat ainsi que les 4,5 hectares de falaises boisées qui l’entourent. Dès 1995, une association est créée en vue de seconder les efforts de la municipalité dans son objectif de restaurer le moulin.
L’Association « Moulin du Prat » entreprend dès lors de nettoyer les abords du site complètement envahis par les ronces et autres plantes sauvages qui en défendaient les abords. Elle réalise également une liaison piétonnière entre l’anse de Morgrève située en amont du moulin, chemin escarpé qui fait depuis le bonheur des randonneurs.
En septembre 2001, les entreprises commençaient leur œuvre. Maçons, charpentiers, menuisiers, couvreurs, électriciens, plombiers se sont succédé sur le site durant neuf mois. Tâches impressionnantes quand on sait l’état des bâtiments : quelques pans de murs et quelques ouvertures béantes envahies de lierres et autres fougères.
Quelques mois avant le début des travaux, des bénévoles, membres de l’association, du conseil municipal et autres amoureux du site se sont réunis durant de nombreux samedi et dimanche pour dégager la vase qui s’était accumulée tout autour du moulin et en particulier à l’intérieur des coursiers.
À coups de pelle et pioche, ceux-ci ont réussi à retrouver le circuit de l’eau de l’étang vers la Rance.
Ils ont fait sortir de la vase les restes des mécanismes anciens qui dormaient sous plus de 3 mètres de vase : la roue à aubes, le rouet en fonte avec ses alluchons en bois, l’escalier qui descend dans la première chambre basse, sortant, au passage, les vestiges des anciennes meules ou des éléments de la roue à aubes, comme des vannes de coursier.
Le 29 juin 2002, le moulin était inauguré. Début 2006, la remise en fonctionnement des différents mécanismes de mouture à l’intérieur du moulin, ce qui est aussi l’âme du moulin, marque la fin de sa restauration.
Depuis ce jour, le moulin accueille les visiteurs amoureux des vieilles pierres et du patrimoine rural, les scolaires dans le cadre de classes "découvertes", les randonneurs de tous horizons ...
Chaque été un fest-noz y est organisé avec danses, galette saucisse, son et lumières au crépuscule en bord de Rance. Le moulin accueille également les œuvres des artistes locaux.
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